La quercétine, la molécule anti-Covid-19 ?
Par Sylvain Garraud, naturopathe
Chers membres du Réseau PureSanté,
Dans un précédent article, nous avons pu décrire le rôle des flavonoïdes comme agent antiviral et anti-inflammatoire face au syndrome inflammatoire du Covid-19[1].
La quercétine est un de ces flavonoïdes considérés comme une super molécule. Elle est une de mes premières prescriptions dans les réactions histaminiques[2].
Antioxydante et anti-inflammatoire puissante, son efficacité est reconnue dans les maladies cardiovasculaires[3], le diabète[4] ou encore le cancer[5]. Son génie s’étend même à l’infectiologie avec des capacités antivirales majeures.
Une molécule antivirale préventive à large spectre
La quercétine a une action prophylactique, c’est-à-dire qui aide à prévenir la maladie, notamment contre l’influenza A[6].
Pour rappel, la charge mondiale des épidémies de grippe saisonnière serait de 3 à 5 millions de cas de maladie grave et de 300 000 à 500 000 décès chaque année[7].
Elle agit aussi comme inhibiteur de la réplication des virus du Chikungunya[8], Epstein-Barr[9], de l’hépatite[10], ainsi que le virus Mayaro[11].
Une étude de 2016 a aussi identifié la Q3G en prophylaxie contre Ebola[12]. La Q3G est une quercétine qui contient une molécule de glucoside pour améliorer sa solubilité et sa biodisponibilité après ingestion.
Isoquercétine et antiviraux : une synergie gagnante
Une étude de 2009 a trouvé que la combinaison d’antioxydants et de médicaments antiviraux réduit de manière synergique les effets mortels des infections par le virus de la grippe. Elle cite que l’isoquercétine a inhibé la réplication des virus de la grippe A et B avec une activité antivirale beaucoup plus forte que celle de l’Epigallocatéchine gallate (flavonoïde le plus abondant du thé), du resvératrol ou de la quercétine classique[13].
Efficace contre le SRAS-COV…
Une étude de 2004 a identifié la quercétine comme une molécule à action antivirale dans le traitement clinique du SRAS[14].
Une association quercétine, gallate d’épigallocatéchine et gallate de gallocatéchine a montré une bonne inhibition de l’enzyme associé au syndrome respiratoire aigu sévère, enzyme également essentiel à la réplication du virus[15].
Une autre étude de 2017 montre que la quercétine inhibe deux autres enzymes spécifiques essentielles à la réplication de l’ARN du virus, et sont donc reconnues comme des cibles prometteuses pour le développement d’agents anti-SRAS[16].
En mars 2020 était publiée une étude qui a identifié la quercétine et la lutéoline (un flavonoïde) pour réduire les interactions virus-hôte en lien avec l’enzyme ACE-2[17] utilisé par le SRAS-COV2[18]. Par ailleurs, ces deux molécules sont contenues dans Artemisia annua.
Il ressort de ces deux articles que ces molécules, et particulièrement la quercétine, peuvent être d’une aide précieuse autant en prévention qu’en curatif du Covid-19.
Mon choix de complément
Je conseille donc leur emploi autant en prévention qu’en phase infectieuse afin de limiter le développement viral et ses conséquences inflammatoires.
IsoQuercétine Baïcaline PhytoComplex de Nutrixeal[19] :
- Prévention : une à deux gélules par jour
- Infection : trois à quatre gélules par jour maximum en association avec une prise en charge médicalisée
Quercétine Dynveo[20], Isoquercitin de Super smart[21] sont d’autres options possibles.
Pour les personnes à risques, d’un âge avancé et souffrant d’une maladie cardio-métabolique, il peut être envisagé en prévention et sous avis médical : Flavodyn aux doses recommandées[22].